Ma Mère a toujours été très secrète sur sa vie d’avant. D’une façon générale, elle parlait peu d’elle-même. Elle trouvait vulgaire de « se répandre », disait-elle.
Nous ne nous étions pas choisis. La vie y avait pourvu pour nous. Depuis toujours, des êtres semblables à celui-ci avaient partagé ou croisé mon existence, sans que je n’en sois décisionnaire.
L’entrée à la fac fut un peu de liberté gagnée. Célia découvrit Nice et sa faculté des lettres flambant neuve de Carlone. En quête de réponses à ses questions, elle s’était décidée pour des études de psychologie
Dans ma mémoire, cette photographie a été prise hier ! Ou tout comme. Je sens encore l’odeur de la paille, de la sueur des chevaux dans la chaleur de l’été. J’entends aussi les piaillements admiratifs de mes petites sœurs. Nous regardions notre mère, encore enceinte, monter à cheval.
Le restaurant constituait le point névralgique de la famille. Clément était la troisième génération de Gaunel à la tête de l’endroit. Les étages supérieurs abritaient les chambres de la tribu et Clément et Aglaé logeaient beaucoup de monde. Le couple et leur fils Philippe se partageaient le 1er étage, Cécile et ses sœurs le deuxième.
Toutes les vies méritent d’être contées. Nous sommes tous les héros de notre existence. Depuis cette page, vous pourrez accéder à quelques extraits de matière première, de concrète ou d’absolue.
La confiance est l’ingrédient essentiel du travail que nous mènerons ensemble. Aussi, ces passages de récits de vie ont été modifiés afin de préserver l’anonymat des protagonistes, changeant les noms des personnes et de certains lieux. Je vous en souhaite bonne lecture.